Notes about “Jus Sanguinis”

By Monica Musoni | Visual artist

THE UNQUIETNESS OF THE GROTESQUE

Notes on the “Jus Sanguinis” exhibition

“The river that everything drags is known as violent, but nobody calls violent the margins that arrest him.”― Bertolt Brecht

“If you can look, see. If you can see, notice.” The words of the writer José Saramago echo before the works of the exhibition “Jus sanguinis“.  The result is of those who see, but above all of those who feel in their body and soul what they notice. Unable to ignore the world which she is part of, the poet Aline Yasmin lives in her skin the restlessness of the grotesque acts of humanity.

From words, lines and textures emerges a set of 11 works, to reflect this legal concept called “Jus sanguinis“, the result of the artistic residence of the poet Aline Yasmin in collaboration with Renzo Dalvi, artistic producer. Through these art works the poet launches an invitation to revisit the right through blood, in a re-reading of the meaning of this legal figure that defines the right to a certain citizenship. The context is the violation of human rights, with special attention to immigrants. On the margins, because of their status as refugees, ethnic minorities, people displaced from war, economic and environmental migrants, they are all facing a legal wall.

Not all walls are made from concrete or barbed wire and not all blood flows in the same direction. In each piece, each word, and each concept behind each of the works, grows the asphyxia of the insoluble. Full of signs and symbols, the works derive from words as an object of reflection and return to them at every moment before emerging in colour, shadow, lines, in an attempt to recover the blood flow, and reclaim a deferred  humanity.

From the joint creation between Aline Yasmin and Renzo Dalvi, poetic installations, concrete words that blossom from images of war and imprisonment, hunger and despair, suspended dreams and deportation, racism, and death, invoke humanity’s own right to blood. “Borders should not break our bonds as human beings, simply.”, says the poet, Aline Yasmin.



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L’INQUIÉTUDE DU GROTESQUE

Notes sur l’exposition “Jus Sanguinis”

“Le fleuve que tout traîne est connu comme violent, mais personne ne qualifie de violentes les marges qui l’arrêtent.” – Bertolt Brecht

“Si tu peux regarder, vois. Si tu sais voir, remarque.” Les mots de l’écrivain José Saramago résonnent devant les œuvres de l’exposition “Jus Sanguinis“.  Le résultat est de ceux qui voient, mais surtout de ceux qui ressentent dans leur corps et leur âme ce qu’ils remarquent. Incapable d’ignorer le monde dont elle fait partie, la poète Aline Yasmin vit dans sa peau l’agitation des actes grotesques de l’humanité.

Des mots, des lignes et des textures émerge un ensemble de 11 œuvres, pour refléter ce concept juridique appelé “Jus Sanguinis“, le résultat de la résidence artistique de la poète Aline Yasmin en collaboration avec Renzo Dalvi, producteur artistique.

À travers ces œuvres d’art, la poète lance une invitation à revisiter le droit du sang, dans une relecture de la signification de cette figure juridique qui définit le droit à une certaine citoyenneté. Le contexte est celui de la violation des droits de l’homme, avec une attention particulière pour les immigrants. En marge, en raison de leur statut de réfugiés, de minorités ethniques, de personnes déplacées par la guerre, de migrants économiques et environnementaux, ils sont tous confrontés à un mur juridique.

Tous les murs ne sont pas faits de béton ou de fil barbelé et le sang ne coule pas toujours dans le même sens. Dans chaque pièce, chaque mot, et chaque concept derrière chacune des œuvres, grandit l’asphyxie de l’insoluble. Pleines de signes et de symboles, les œuvres dérivent des mots comme objet de réflexion et y reviennent à chaque instant avant d’émerger en couleur, en ombre, en lignes, dans une tentative de récupérer le flux sanguin, et de reconquérir une humanité différée.

De la création conjointe entre Aline Yasmin et Renzo Dalvi, des installations poétiques, des mots concrets qui s’épanouissent à partir d’images de guerre et d’emprisonnement, de faim et de désespoir, de rêves suspendus et de déportation, de racisme et de mort, invoquent le droit propre de l’humanité au sang. “Les frontières ne devraient pas briser nos liens en tant qu’êtres humains, tout simplement”, déclare la poéte  Aline Yasmin.


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